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Combler le fossé entre la science et les politiques publiques grâce à un nouveau programme pluridisciplinaire de maîtrise | Université d’Ottawa

http://www.uottawa.ca/medias/communique-3171.html

Combler le fossé entre la science et les politiques publiques grâce à un nouveau programme pluridisciplinaire de maîtrise

OTTAWA, le 16 avril 2015 — La société d’aujourd’hui fait face à toute une gamme de défis complexes : problèmes de santé publique comme la résistance aux antibiotiques, problèmes environnementaux comme les changements climatiques, émergence rapide de technologies comme les nanotubes et les mégadonnées, parmi d’autres. C’est pourquoi l’Institut de recherche sur la science, la société et la politique publique (ISSP) de l’Université d’Ottawa lance un nouveau programme de maîtrise, spécialement conçu pour « combler le fossé » entre les responsables de politiques publiques et les communautés scientifiques.

« Pour relever ces défis d’envergure planétaire, il faut des équipes interdisciplinaires : aucune discipline ne peut trouver des solutions dans l’isolement. C’est la raison qui préside à la mise sur pied de ce nouveau programme », explique le professeur Patrick Fafard, directeur intérimaire des études supérieures à l’ISSP.

À compter de septembre 2015, l’ISSP offrira un programme pluridisciplinaire au niveau de la maîtrise intitulé Science, société et politique publique (SSP). Ce programme vise à promouvoir l’intégration de la science, la technologie et la politique publique, au moyen d’une formation pluridisciplinaire.

Le programme pluridisciplinaire SSP a pour but de fournir aux étudiantes et aux étudiants les connaissances requises pour évaluer les défis entourant la prise de décision située à la croisée de la science et des politiques publiques. En plus de suivre un cours complet de base, les étudiants auront l’occasion de faire un stage au cours duquel ils pourront travailler avec d’éminents experts en politique publique appartenant à divers milieux (gouvernement, industrie, universités et organisations non gouvernementales).

Les connaissances approfondies acquises par les diplômés spécialisés dans ce domaine leur donneront un avantage dans le milieu du travail. « Par exemple, des diplômés en sciences cherchant de l’emploi dans le secteur public pourraient enrichir leurs compétences de base en recherche scientifique par une bonne compréhension de la contribution de leurs recherches au processus d’élaboration des politiques », a ajouté le professeur Fafard.

Les étudiants et étudiantes des programmes connexes peuvent soumettre leur demande d’admission au nouveau programme : les détails sont affichés sur le site Web de la FESP.

Personne-ressource pour les médias

Danika Gagnon
Agente des relations médias
Université d’Ottawa
Bureau : 613-562-5800 poste 2981
Cell. : 613-863-7221
danika.gagnon@uOttawa.ca

Comment tout peut s’effondrer – P. Servigne & R. Stevens

http://adrastia.org/comment-tout-peut-seffondrer-pablo-servigne-raphael-stevens/

Comment tout peut s’effondrer – Pablo Servigne & Raphaël Stevens

Comment tout peut s’effondrer - Servigne - Stevens - Adrastia

Comment tout peut s’effondrer

Petit manuel de collapsologie à l’usage des générations présentes

Pablo Servigne & Raphaël Stevens

Edition du Seuil, collection Anthropocène, 19 euros

« Aujourd’hui, nous sommes sûrs de quatre choses : 1. la croissance physique de nos sociétés va s’arrêter dans un futur proche, 2. nous avons altéré l’ensemble du Système-Terre de manière irréversible (en tout cas à l’échelle géologique des humains), 3. nous allons vers un avenir très instable, « non-linéaire », dont les grandes perturbations (internes et externes) seront la norme, et 4. nous pouvons désormais être soumis potentiellement à des effondrements systémiques globaux. »

Pour ceux qui se questionnement sur l’avenir, l’année 2015 pourra être cruciale. Elle sera peut-être celle à partir de laquelle il ne sera plus possible de nier rationnellement qu’un effondrement civilisationnel est engagé, et irréversible.

Pablo Servigne et Raphaël Stevens proposent avec cet ouvrage « Comment tout peut s’effondrer » une introduction à la collapsologie (étymologiquement « l’étude de l’effondrement »), qui pourra devenir un domaine de recherche à part entière, s’il n’est déjà d’ailleurs investi de façon plus ou moins assumée par la plupart des scientifiques qui étudient le climat, l’énergie, la démographie, l’agronomie…

Afin de présenter le concept de collapsologie et son contexte, les auteurs procèdent dans un premier temps à un état des lieux très complet de la littérature scientifique, état des lieux d’autant plus remarquable que les problématiques évoquées restent bien articulées les unes avec les autres, et ce malgré la difficulté de l’exercice. Il s’agit d’introduire l’esprit systémique d’une correcte étude de l’effondrement, afin que le lecteur investisse au mieux ses propriétés synergiques et d’autorenforcement.

Les chiffres qui illustrent cette contextualisation nous feront estimer des ordres de grandeur et nous laisseront abasourdis :

  • « Un PIB (par exemple de la Chine) qui croît de 7 % par an représente une activité économique qui double tous les 10 ans, donc qui quadruple en 20 ans. Après 50 ans, nous avons affaire à un volume de 32 économies chinoises, soit, aux valeurs actuelles, l’équivalent de près de quatre économies mondiales supplémentaires ! »
  • « En l’espace d’une vie, une personne née dans les années 30 a donc vu la population passer de 2 milliards à 7 milliards ! Au cours du 20e siècle, la consommation d’énergie a été multipliée par 10, l’extraction de minéraux industriels par 27 et celle de matériaux de construction par 34. L’échelle et la vitesse des changements que nous provoquons sont sans précédent dans l’histoire. »
  • « Une moyenne de + 4°C signifie des augmentations jusqu’à + 10°C sur les continents » (note : la NASA estime que nous sommes sur la trajectoire de 6 °C de réchauffement planétaire)
  • « En 2003, une étude estimait que 90% de la biomasse des grands poissons avait disparu depuis le début de l’ère industrielle » (…) « quel pêcheur professionnel anglais réalise qu’avec toutes les technologies de son bateau, il ne ramène plus que 6 % de ce que ses ancêtres en bateaux à voiles débarquaient 120 ans plus tôt après avoir passé le même temps en mer ? »

Au-delà des chiffres l’ouvrage propose des éléments d’analyse pour comprendre pourquoi nous ne parvenons pas à modifier nos comportements destructeurs. Nous retiendrons particulièrement la notion de « verrouillage socio-technique », qui explique comment il est difficile et parfois impossible de revenir en arrière après le développement de certaines techniques. L’exemple de l’agriculture est notable : il a été largement montré désormais qu’une exploitation moins intensive des terres et moins dépendante au pétrole pourrait obtenir d’aussi bons rendements. Mais la mise en place de l’agriculture industrielle a impliqué le déploiement d’infrastructures devenues toutes interdépendantes et trop puissantes pour que de nouvelles initiatives se développent, même si elles sont efficaces, même si elles sont économiquement viables !

« (…) les « petites pousses » ne sont pas en mesure de rivaliser avec le grand arbre qui leur fait de l’ombre. »

Le contexte étant posé et les nombreux signaux faibles qui confirment le constat étant comptabilisés, les auteurs tentent avec habileté et pondération une futurologie du collapse. Risquée, la démarche est pour autant parfaitement maîtrisée, ne se départissant jamais d’une bonne connaissance des limites de nos capacités à connaître l’avenir, ou même l’instant, d’une problématique. Les auteurs sont également très soucieux d’éviter les mauvaises interprétations et les récupérations idéologiques. Ils n’apportent donc pas de réponse quant au déroulement des évènements à venir, même s’ils n’omettent pas là encore de consulter la littérature pour tenter d’en dessiner une forme globale et de déterminer les étapes inévitables qui pourraient accompagner la rupture.

Mais si l’effondrement est certain et qu’on ne peut pas le connaître, que faire de cette question ? L’annonce de l’effondrement peut-elle entraîner le risque de sa propre réalisation ? Les auteurs maintiennent leur position d’observateur neutre jusqu’à se mettre en retrait par rapport à leur propre étude : « L’auto-réalisation pose donc la question stratégique suivante : peut-on s’y préparer tous ensemble sans le déclencher ? Doit-on en parler publiquement ? Peut-on le faire ? ».

Les seules réserves que nous pourrons avoir ne concerneront que quelques reliquats d’esprit revanchard, mais il faut bien admettre que nous sommes tous très prompts à reprocher à d’autres des torts que nous partageons tous. Ainsi la cause du « verrouillage socio-technique » ne saurait objectivement, toute rancœur retenue, se réduire à la seule volonté de quelques puissants. « La puissance économique et politique des majors de pétrole et de gaz est devenue démesurée, à tel point que 90 entreprises mondiales ont été à elles seules responsables de l’émission de 63 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre depuis 1751 ». Mais ce sont bien nos parents et nous-mêmes qui ont consommé, parfois avec plaisir voire avidité, tous ces produits ou services issus des énergies sales.

Nous pourrons discuter aussi d’une vision idéalisée d’un programme d’anticipation, tel qu’il est proposé à la fin de l’ouvrage. Elaboré à partir de l’exemple des régions protégées du “système-monde”, qui sont espérées plus résilientes après un effondrement par leur fonctionnement autonome, il manque peut-être à ce programme la prise en compte d’externalités immaîtrisables : ces régions resteraient-elles seulement isolées ? Même s’il est vrai que le développement de ces petites structures d’organisation est massif en ce moment, que deviendront-elles lorsque les grandes villes seront touchées par des pénuries ? Ne seront-elles pas convoitées très rapidement – et détruites, la demande dépassant très largement l’offre – dès lors que des populations moins bien organisées les auront visées ? La nécessité de cette réflexion sur la coexistence de « deux systèmes, l’un mourant et l’autre naissant », est toutefois bien posée à la fin de l’ouvrage.

On aurait souhaité enfin que certains sujets soient mieux intégrés à l’étude, en particulier le rôle de l’économie parallèle et de la corruption durant le déclin qui pourront, par leur propre maîtrise de la plasticité et de la résilience, infiltrer les économies classiques et ralentir l’effondrement global tout en ôtant – bien malheureusement – des chances de succès aux initiatives les plus vertueuses mais souffrant peut-être encore de quelque naïveté quant à leur potentialité de résistance en période d’instabilité globale.

Mais ces réserves n’ôtent rien à la qualité de ce livre, simple, pédagogique et complet, qui parvient à rasséréner un lecteur pourtant devenu conscient, éclairé sur un sujet a priori terrible. Nous saluerons notamment l’ouverture à des questions polémiques voire subversives, que nos dénis encore forts nous empêchent d’envisager, alors que le réel nous obligera indubitablement à les considérer :

« Mais si nous ne pouvons aujourd’hui envisager de décider collectivement qui va naître (et combien), pourrons-nous dans quelques années envisager sereinement de décider qui va mourir (et comment) ? ».

L’étude s’ouvre finalement sur le plus important travail qu’il reste à fournir, qui est désormais celui de « décoloniser les imaginaires » afin d’écrire une nouvelle histoire qui ne pourra être en aucune façon inspirée de ce que nous avons vécu jusque-là. A contrario des anciens, ce nouveau récit sera celui de tous les humains confrontés pour la première fois à un contexte de contrainte généralisée… et sans aucun espoir de croissance.

« C’est selon nous cette attitude de courage, de conscience et de calme, les yeux grands ouverts, qui permettra de tracer des chemins d’avenir réalistes. Ce n’est pas du pessimisme ! »

Voilà la meilleure façon d’aborder l’effondrement : faire au mieux pour rester humble, réinvestir le courage, la solidarité, la frugalité s’imposant d’elle-même. Après ce livre indispensable nous attendons avec impatience le prochain, qui pourra attester que les petites structures résilientes sont un projet fiable et pérenne. Mais peut-être cette histoire ne pourra-t-elle se raconter… qu’en la vivant !

Vincent Mignerot

Le coût du capital un autre exemple des pressions néfastes de l’économie monétaire

http://iris-recherche.qc.ca/blogue/le-cout-du-capital

Le coût du capital

Human-Capital12Dans l’univers du management, la tendance est au contrôle et au resserrement des coûts du travail. Au nom de la compétitivité des entreprises ou des États, une pression permanente s’est installée avec comme objectifs toujours les mêmes cibles : revoir à la baisse des niveaux de rémunération jugés exorbitants, défaire les filets de protection sociale à la charge des employeurs, flexibiliser les liens d’emploi, etc. Cette obstination masque pourtant une autre réalité, soit que l’un des principaux freins à la compétitivité des entreprises des pays dits développés n’est pas tant un coût du travail trop élevé, mais bien le coût du capital.

Dans une récente étude réalisée par le Centre lillois d’études et de recherches sociologiques et économiques (CLERSÉ), une équipe de chercheur.e.s a étudié l’évolution de ce que l’on peut appeler le coût économique et le coût financier de tout investissement afin d’éclairer l’évolution du poids de la rente financière sur les économies avancées. Bien que l’étude s’intéresse spécifiquement au cas français, ses conclusions nous permettent de mieux comprendre la place grandissante que prend cette rente par rapport à l’économie productive.

Rente financière et ponction improductive

Présentés schématiquement, les résultats de l’étude vont comme suit. Le coût économique de l’investissement, c’est-à-dire ce qu’il en coûte à un investisseur afin de former le capital fixe nécessaire à toute production (machines, immeubles, usines, transports, matériels informatiques, terrains, etc.) représente approximativement 20 % de la production annuelle totale des entreprises. Toutefois, la formation de ce capital fixe nécessite également de passer par le secteur de la finance afin d’aller chercher les fonds pour l’achat des outils indispensables à la production. Ainsi, aux coûts de formation de ce capital fixe, il faut en ajouter d’autres : coûts d’intérêts, de dividendes, etc. Ces coûts supplémentaires se forment alors en rente financière, soit la ponction improductive exigée afin de rendre disponibles des fonds pour les investissements.

Les institutions financières, qui ne participent pas directement à la production, parviennent ainsi à s’arroger une part de la richesse sociale en prêtant de l’argent qui, au final, ne leur appartient pas en propre, mais bien à leurs déposant.e.s. Les coûts d’intérêts et les dividendes se constituent donc en rente qui se forme à l’aide de l’épargne du grand public et des entreprises au détriment des activités économiques concrètes.

Une finance plus gourmande que jamais

Tout ceci n’est pas vraiment nouveau. L’élément marquant de l’étude du CLERSÉ se situe plutôt dans l’échelle de grandeur qu’elle nous permet de nous donner. En France, pour 2011, les entreprises non financières ont investi pour 202,3 milliards d’euros en capital productif. De ce montant, les chercheur.e.s du CLERSÉ sont parvenus à identifier 94,7 milliards d’euros comme étant le surcoût exigé par le secteur financier. C’est donc dire que dans l’ensemble des coûts productifs des entreprises françaises, une part de 46,8 % n’est pas directement liée à la production, mais au paiement de la rente financière.

Il n’en fut pas toujours ainsi. Durant la période 1961-1981, le surcoût, en France, exigé par le capital financier s’élevait en moyenne à 13,8 %. Cette évolution drastique indique en fait qui sont les véritables gagnants de la dérégulation économique qui est survenue durant les dernières décennies.

Le monopole financier, loin de trouver son niveau de rémunération à la hausse en raison d’une modification de son apport à la stimulation économique, solidifie son emprise en profitant de sa position d’intermédiaire obligé. C’est la place centrale occupée par le capital financier dans le circuit des échanges économiques qui lui donne sa force, son apport à la production, en termes réels, étant plus semblable au rôle du parasite que du facilitateur.

Il devient ainsi tout à fait envisageable de retourner le fardeau du « retard » de compétitivité des économies occidentales. Avec l’hégémonie qu’exerce la norme financière et son exigence de hauts rendements, un grand nombre d’initiatives économiques n’ont certainement pas pu voir le jour ou ont été forcées de fermer boutique, et ce, pas vraiment en raison de pressions venant des salaires « trop élevés » des salarié.e.s d’ici par rapport à ceux de la Chine ou de l’Inde, mais bien en raison du fardeau économique que représente les surcoûts du capital.

La version originale de ce texte a été publiée par la revue À Bâbord.

L’humanisation de l’économie, un possible déjà réalisé

Des économistes et scientifiques le disent depuis des décennies : le PNB n’est pas une mesure du développement ni de la valeur d’une société et de ses individus.

Maintes études ont prouvé que l’argent ne fait pas le bonheur. Au contraire, il est un frein majeur au développement individuel et collectif, il exerce des pressions fiscales de plus en plus insupportables, il génère de la collusion qui se métamorphose en corruption afin de croître en injustices et en inégalités pour dégénérer en criminalité, conflits et guerres.

Un seul pays sur Terre a décidé de se moderniser. Le Bhoutan l’a bien compris et a instauré le BNB : indice du Bonheur National Brut! Tout est fait pour développer et maintenir le bonheur des individus et de la collectivité.

Un exemple de modèle imparfait, mais durable appuyé sur l’enrichissement individuel et collectif par le développement personnel et social et non par le développement économique.

Un pays tout entier qui prouve par l’exemple avec succès qu’il est parfaitement possible de construire une société qui n’est pas centrée sur l’argent, mais sur une série de mécanismes sociaux et d’indicateurs psychologiques afin de modifier radicalement les stratégies comportementales pour le bénéfice de tous et chacun.

Visionnez le documentaire Arte ici : https://m.youtube.com/watch?v=9YkyT3zzYS8

Pour réfléchir :

https://irasd.wordpress.com/2015/03/04/le-citoyen-clef-de-la-survie-climatique-de-lhumanite-stephane-brousseau-2/

https://irasd.wordpress.com/2015/03/31/une-economie-humaine-pour-eviter-le-crash-de-la-civilisation-stephane-brousseau/

Pour comprendre :

https://irasd.wordpress.com/dossiers/recherches/environnement-social/analyse-et-historique-du-modele-economique-monetaire-capitaliste/

https://irasd.wordpress.com/2014/10/28/les-pressions-nefastes-de-leconomie-monetaire/

https://irasd.wordpress.com/2015/02/18/recherches-sur-la-viabilite-des-systemes-sociaux-humains/

https://irasd.wordpress.com/2015/01/19/en-2016-les-1-les-plus-riches-possederont-plus-que-le-reste-de-la-population-mondiale/

https://irasd.wordpress.com/2014/10/23/les-inegalites-un-choix-de-societe-irec-institut-de-recherche-en-economi-e-contemporaine-quebec/

https://irasd.wordpress.com/2014/10/04/largent-et-ses-interactions-nefastes-avec-le-comportement-humain/

https://irasd.wordpress.com/2014/10/30/faut-il-accelerer-le-developpement-economique-ou-le-developpement-de-lindividu/

https://irasd.wordpress.com/2014/11/04/livre-la-fin-du-capital-pour-une-societe-demancipation-humaine-andre-prone/

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http://info.arte.tv/fr/bhoutan-au-pays-du-bonheur-national-brut

Bhoutan : au pays du Bonheur national brut

Lancé en 1972, le « nouveau paradigme » s’appuie sur quatre piliers : la protection de l’environnement, la conservation et la promotion de la culture bhoutanaise, la bonne gouvernance et le développement économique responsable et durable.

Aujourd’hui, le BNB irrigue toute la vie du pays, entraînant de profonds bouleversements dans l’agriculture (objectif : 100% biologique en 2020), l’éducation nationale, où l’on prépare les élèves à devenir des « ambassadeurs du changement », la gestion des ressources naturelles (réglementation stricte de l’abattage des arbres et de l’exploitation minière), la santé – gratuite pour tous -, le tourisme – haut de gamme -, ou le commerce (non adhésion à l’Organisation mondiale du commerce). Le film raconte le développement du BNB à travers le témoignage de hauts responsables mais aussi d’acteurs de terrain, habités par une vision du bonheur et du bien commun qui a fait l’objet d’un rapport très remarqué aux Nations unies. Dépaysement assuré au pays du dragon tonnerre, passé du Moyen Âge à la modernité en moins de cinquante ans : une voie vers une société durable et plus équitable ?

De Marie-Monique Robin, Guillaume Martin, Françoise Boulègue et Marc Duployer – ARTE GEIE / M2R Productions (réalisé avec le soutien du CNC) – France 2014

Marie-Monique Robin : « Pour moi, le Bhoutan, c’est un effort sincère de penser autrement »

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Conditions de tournage, impressions de voyage, choix éditoriaux, Marie-Monique Robin a répondu aux questions d’ARTE Info sur son nouveau documentaire :

Comment s’est passé le tournage ?

Nous avons passé 18 jours à tourner au Bhoutan. Cela a été compliqué, nous avons mis plus d’un an à organiser ce voyage car les gens sont assez peu joignables et nous voulions interviewer des personnages importants, comme l’ancien premier ministre. Nous voulions aussi suivre les équipes qui s’occupent du sondage sur le bonheur national brut parmi la population, qui a lieu tous les trois ans, et cela a été difficile à coordonner. Mais nous avons réussi à avoir tout ce que nous voulions et avons même beaucoup de matière non-utilisée. Il faut beaucoup anticiper et mutualiser les choses. Car cela coûte très cher : en effet comme tous les touristes, les journalistes doivent payer 250 $ par jour pour pouvoir rester dans le pays, même si une voiture avec chauffeur et un guide sont fournis. Nous étions trois, ça chiffre très vite…

L’ancien premier ministre avait lu mon livre et vu mon film sur Monsanto alors ça a permis d’instaurer une confiance au départ. Il est l’artisan de la philosophie du bonheur national brut, a présenté le rapport « Le bonheur national brut, vers le développement d’un nouveau paradigme ? » aux Nations unies et depuis 2012, le 20 mars est la journée mondiale du bonheur. Ce concept a été médiatisé à partir de 1979, lorsque le quatrième roi, en route pour le sommet des pays non-alignés à Cuba, a donné une interview à des journalistes indiens lors d’une escale à Bombay en présentant son pays de cette manière.

Quelle est votre opinion personnelle sur cette philosophie du bonheur national brut ?

Comme tout le monde, j’étais un peu sceptique sur certaines annonces, comme le fait d’être le premier pays entièrement bio en 2020. Mais ils le font vraiment, l’Etat encourage les coopératives agricoles, les jeunes entrepreneurs qui se lancent dans le traitement des déchets, etc. Quand nous avons tourné dans l’école-pilote qui est montrée dans le documentaire, je me suis vraiment dit que j’aurais voulu que mes enfants grandissent là-bas. Nous avons tous trois fait le tour du monde dans tous les sens et n’avons jamais été autant dépaysés. Pour moi, le Bhoutan, c’est un effort sincère de penser autrement.

Ce modèle est-il transposable ailleurs ?

Evidemment c’est un très petit pays, à la culture bouddhiste, qui a longtemps été isolé et leur fonctionnement n’est pas transposable partout en l’état. Mais j’ai interviewé des experts qui ont travaillé sur le rapport proposé par le Bhoutan et ils sont d’accord pour dire que mesurer la richesse d’un pays avec le seul PIB n’est plus possible. Cela a été utile juste après la Seconde guerre mondiale pour mesurer le redressement économique mais aujourd’hui ce n’est plus du tout adapté. Les malades qui souffrent du cancer ou les destructions dues aux catastrophes naturelles générent aussi de l’emploi et des besoins mais il n’y a pas de distinction entre ce qui est bon et mauvais pour la planète et les gens dans cet indicateur de production.

L’humanité consomme une planète et demi par an, qui n’a plus le temps de se régénérer. Nous sommes au bord du gouffre et ce n’est plus possible de continuer avec le mode de vie occidental. Il faut changer de thermomètre pour mesurer la richesse et le développement d’un pays et le BNB est un bon exemple qui prend tout en compte. Leur démarche est inspirante. Par rapport à d’autres pays dits sous-développés, on ne sent pas la misère, j’ai vu des gens qui mangent à leur faim, ont un toit, bénéficient de l’éducation et de la santé gratuites et sont intégrés à une communauté. La notion de bonheur est très relative, ils veulent comme tout le monde que leurs besoins matériels soient couverts mais ils accordent aussi beaucoup d’importance au reste.

Avez-vous eu le sentiment d’une « dictature du bonnheur », que ces décisions radicales prises par le gouvernement ont été imposées à la population ?

Non, ils sont très fiers de leur identité. Tout d’abord, ils adorent leur roi et le respectent énormément, comme ils aiment son père, qui a décidé d’abdiquer en 2008 à 50 ans au profit de son fils car il estime que le pays doit être géré par quelqu’un de plus jeune. Ils ont alors basculé vers un système parlementaire de monarchie constitutionnelle et ont commencé à former des partis. Les rois ont des modes de vie simples, sont éclairés et proches de la population.

Il a en effet décidé que tous les gens occupant des positions publiques comme les enseignants devaient porter le costume traditionnel mais ils voient cette règle comme une façon de maintenir l’égalité entre tout le monde. Ils ne s’embêtent pas avec « l’emballage », je n’ai pas senti qu’ils le subissaient comme une contrainte. Ils ont quasiment interdit l’exploitation minière pour éviter la détérioration de l’environnement, il n’y a pas de publicité dans les rues, ce qui est très agréable, et le gouvernement fait tout pour éviter l’endettement de la population et la surconsommation. C’est un pays qui s’ouvre peu à peu à l’extérieur mais qui ne veut pas n’importe quel progrès. Je suis revenue beaucoup plus impressionnée que ce que je ne pensais.

Ils sont modestes, ils disent eux-mêmes qu’ils ne sont pas le pays du bonheur, qu’il y a des choses à régler comme la pauvreté rurale, l’intégration des jeunes sur un marché de l’emploi encore restreint ou le défi de l’accroissement démographique dans la capitale. Ils sont aussi revenus sur l’interdiction absolue du tabac dans les lieux publics (qui avait été décidée en 2004, ndlr) car ils se sont rendus compte que ça allait trop loin. Mais ils savent où ils veulent aller et ne veulent pas d’un développement qui crée de l’inégalité sociale.

Quel est l’état de la vie politique et médiatique du pays ?

Il y a eu des nouvelles élections en juillet 2013, lors desquelles un nouveau premier ministre a été élu, d’un autre parti que le précédent. Il y a eu des rumeurs colportées par la presse comme quoi il voulait remettre en cause le bonheur national brut, mais c’est faux, il m’a confirmé qu’il se situe toujours dans cette lignée.

Depuis 2008, plusieurs journaux se sont créés, qui sont tous proches d’un parti politique (il y en a cinq, ndlr), en anglais et en langue dzongkha. Ils sont plutôt libres, sauf exception pour la figure du roi qui reste totalement intouchable.

Quand on s’intéresse au Bhoutan, on trouve soit des informations sur le Bonheur national brut, soit sur l’expulsion de milliers de Lhotsampas dans les années 90 (voir « La polémique du sort des Lhotsampas » en bas de page). Pourquoi n’avez-vous pas abordé ce second aspect et quel est votre avis sur cet événement historique ?

J’ai bien sûr fait des recherches sur cette question mais je n’ai pas trouvé de réponse claire ni de preuves assez complètes. J’ai interviewé des gens proches du dossier qui m’ont expliqué que c’était plus compliqué que ce qui est généralement relayé : ce n’est pas dit dans les articles consacrés aux Lhotsampas mais la plupart des expulsés sont ceux arrivés lors de la deuxième vague d’immigration pendant le conflit au Népal. Dans la masse des paysans népalais terrorisés qui fuyaient leur pays, il y a eu des groupes terroristes qui ont tenté d’implanter la lutte maoïste au Bhoutan en voulant intégrant les Lhotsampas dans la guerilla. Le Bhoutan ne pouvait ni gérer cette pression démographique ni cette insécurité et pour préserver l’équilibre du pays, a décidé de renvoyer au Népal toutes les familles arrivées après 1958, c’est-à-dire après la promulgation de l’acte de citoyenneté qui a octroyé ce statut à tous les Lhotsampas présents à l’époque. Bien sûr, il y a eu une intervention de l’armée, des violences et des bavures mais ce n’était pas une stratégie nationaliste, ils ne pouvaient simplement pas absorber ces dizaines de milliers de réfugiés. Dans les camps de réfugiés à la frontière népalaise, il n’y a pas forcément que des Lhotsampas expulsés du Bhoutan, il y a aussi des Népalais qui sont venus directement s’y réfugier, donc c’est très ardu de prétendre avoir une vision juste de la situation.

Je peux juste dire que je n’ai pas été témoin de discrimination à l’encontre des Lhotsampas qui vivent encore au Bhoutan et qui pour certains d’entre eux ont des postes haut-placés, ni contre les chrétiens, contrairement à ce qui a parfois été écrit. Par exemple, c’est un Lhotsampa qui dirige le Centre du Bonheur national brut et je l’ai interrogé là-dessus, il m’a assuré qu’il était intégré comme n’importe quel Bhoutanais.

Je ne défends pas le Bhoutan, je ne suis pas connue pour défendre les intérêts privés de quiconque et si j’avais le moindre doute sur leur sincérité, je vous le dirais. Je ne me voyais pas aborder cette question dans un documentaire de 28 minutes et tout mélanger. Pour tirer au clair cette affaire, il faudrait faire une enquête sur plusieurs années et démêler le vrai de la construction médiatique à mon sens.

Il faut se rendre compte que le Bhoutan est devenu un symbole qui ne plaît pas à tout le monde, et surtout aux puissants qui se verraient bien l’abattre : ils ont refusé d’adhérer à l’OMC, le projet sur le bonheur qu’ils ont déposé à l’ONU a été signé par 63 pays, ils défendent leurs paysans et leur économie locale. Ils refusent de rentrer dans le système à tout prix et le monde des affaires ne voit forcément pas ça d’un bon oeil.

Propos recueillis par Laure Siegel

@@@ Le site de Marie-Monique Robin

Polémique sur le sort des Lhotsampas

Selon l’UNHCR, la presse internationale (The DiplomatCourrier JaponNew York TimesThe GuardianAl Jazeera) et les réfugiés dans les camps (PhotoVoice, projet qui suit leur vie quotidienne) le contentieux durable entre le Népal et le Bhoutan a commencé de cette façon : en 1992, le roi du Bhoutan décide suivant le slogan « One Country, One People » d’expulser près de 80 000 Lhotsampas, soit la moitié d’entre eux présents dans le pays à l’époque.

Cette ethnie hindouiste originaire du Népal est arrivée sur le sol bhoutanais lors d’une première vague à la fin du XIXe siècle pour développer les terres fertiles du sud du pays. A la fin des années 80, le Bhoutan durcit sa politique de préservation de la culture bouddhiste, par l’obligation du port du vêtement traditionnel, l’interdiction de la langue népalaise à l’école et des pratiques religieuses hindouistes mais aussi sur l’intégrité du territoire bhoutanais face à la crainte de velléité séparatiste du sud : en réaction à ces mesures, des manifestations antigouvernementales éclatent dans tout le pays, les populations arrivées après 1958 sont estampillées « immigrés clandestins », le conflit dégénère et selon un rapport d’Amnesty International, 2000 cas de torture sont recensés.

Cette situation explosive conduit à l’exil forcé de milliers de familles, qui se réfugient d’abord en Inde puis sont acheminées par camion dans sept camps de réfugiés aux confins du sud népalais. Aujourd’hui, il ne reste plus que deux camps et environ 30 000 personnes, sans permis de travail ni autorisation de sortie du camp, toutes les autres ayant acceptées d’être réinstallées dans un des sept pays occidentaux hôtes, après l’échec des négociations entre le Népal et le Bhoutan concernant leur intégration dans l’un ou l’autre pays. Les Etats-Unis, sous l’impulsion de l’ambassadeur américain James R. Moriarty en poste dans les années 2000 au Népal, accueillent plus de 80% de ces réfugiés. Terre traditionnelle d’asile, les Etats-Unis ont également un intérêt stratégique à asseoir leur soft power face aux deux grandes puissances mondiales que sont l’Inde et la Chine, mais aussi à soutenir le gouvernement népalais face aux maoïstes, vus comme une menace à la stabilité de la région.

Comme chez les Palestiniens, l’idée du « droit au retour » est encore présente chez certains réfugiés, qui estiment qu’accepter la réinstallation serait le signe de leur « défaite » et l’abandon de leur volonté de retourner à terme au Bhoutan. Des aspirations non partagées par les familles qui voient leur envol pour l’étranger comme une chance pour l’avenir de leurs enfants. Une divergence de points de vues qui génère des tensions au sein des camps. Bientôt les derniers camps fermeront, il ne restera plus que quelques milliers de Lhotsampas au Népal et ils quitteront définitivement le vaste peuple des réfugiés historiques.

L’éclairage de Kai Bird, journaliste, lauréat du Prix Pulitzer et auteur de « The Enigma of Bhutan ». Il n’hésite pas à employer l’expression « nettoyage ethnique » concernant les Lhotsampas.

Pourquoi le roi Wangchuck a soudainement décidé d’expulser ces gens ? La politique « One Nation, One People » est-elle la seule raison ?

Il faudrait poser cette question à l’ancien roi. Mais oui, je pense qu’il était persuadé que sa culture était menacée par le grand nombre de Bhoutanais d’origine népalaise. Donc il a agi.

En quoi ce nationalisme est-il idéologiquement compatible avec la philosophie du bonheur défendue par le Bhoutan ?

Ce n’est pas compatible. Mais la philosophie du « bonheur » n’est pas vraiment une philosophie.

Comment expliquer l’échec des négociations entre le Népal, le Bhoutan et la communauté internationale concernant l’intégration de cette population dans un des deux pays ?

L’Inde. (le Bhoutan a été sous protectorat indien jusqu’en 1971 et sa politique étrangère est toujours largement contrôlée par l’Inde, ndlr)

Que vont devenir les gens qui refusent de se réinstaller à l’étranger une fois que les derniers camps du Népal fermeront ?

J’imagine qu’ils se fondront finalement dans la société népalaise.

Quel rôle a joué James Moriarty, l’ambassadeur américain au Népal, dans le processus de décision de réinstaller les Lhotsampas dans des pays occidentaux ?

Moriarty est un diplomate américain adroit qui y a vu une opportunité de soulager ce problème de réfugiés particulièrement problématique. Cela a aussi été une façon de remplir les quotas d’accueil de réfugiés sur le sol américain qui n’avaient pas été remplis les années précédentes. Il était parvenu à la conclusion que la monarchie bhoutanaise n’était pas encline au compromis et que l’Inde n’allait rien faire pour débloquer la situation. Les réfugiés était bloqués au Népal. Donc c’est une bonne chose d’avoir offert cette option aux réfugiés qui le voulaient.

Qu’ont reçu les Etats-Unis en échange de ce généreux accueil ?

Seulement ce qu’apportent en général des réfugiés immigrés : un dynamique afflux de personnes prêtes à travailler dur et faire partie de la mosaïque américaine. Pas de bases militaires. Et les entreprises américaines n’ont pas d’intérêts dans l’économie népalaise, peanuts. Pas d’enjeux géopolitiques non plus. Washington n’en a pas grand-chose à faire de de ce qui se passe au Népal. La plupart des Américians n’ont absolument aucune idée de l’existence du Népal ou du Bhoutan et ne peuvent pas les situer sur une carte non plus.

La seule chose a été de fournir une porte de sortie pour cette population, une possibilité de reconstruire une nouvelle vie ailleurs. Personen d’autre ne voulait d’eux. Des pays européens en ont pris quelques milliers mais les Etats-Unis en ont pris plus de 60 000. Pourquoi ? Parce que ça ne représente pas une controverse dans la politique intérieure américaine.

Si nous pouvions résoudre tous les problèmes de réfugiés en les envoyant aux Etats-Unis, et bien cela serait une bonne chose pour les Etats-Unis et une bonne chose pour les réfugiés. Mais la plupart d’entre eux sont au coeur d’un enjeu politique et cela n’arrivera pas. L’Amérique va t-elle accepter tous les Palestiniens des camps de réfugiés ? Et tous les Congolais ? J’aimerais le croire mais sûrement que non. Donc on ne peut pas fermer l’agence de l’ONU consacrée aux réfugiés. Pas encore. Tout ça pour dire que le cas bhoutanais est une exception rare.

Propos recueillis par Laure Siegel

Pour aller plus loin :

@@@ Thierry Mathou – « Le Bhoutan, royaume du bonheur national brut, entre mythe et réalité » : le livre d’un diplomate et orientaliste français, sinologue, spécialiste du monde himalayen, chercheur associé au C.N.R.S. Il a consacré de nombreux travaux au royaume du Bhoutan, dont une thèse de doctorat. Il est actuellement ambassadeur de France en Birmanie.

@@@ Chronologie de l’histoire des Lhotsampas, qui consacre une large part à leur exil forcé du Bhoutan. (Refworld – Haut commissariat des nations unies pour les réfugiés)

@@@ Etude ethnographique complète sur l’ethnie des Lhotsampas (EthnoMed)

@@@ Bhutan News Service, la première agence de presse bhoutanaise, fondée par des Lhotsampas en exil à Katmandou.

@@@ Le site de l’Association de la liberté de la presse pour les journalsites bhoutanais (AFPA)

Sur ARTE :

@@@ L’épisode du Dessous des Cartes consacré au Bhoutan.

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Le 12e Forum social mondial se tiendra à Montréal en 2016

http://www.journaldemontreal.com/2015/03/30/le-12e-forum-social-mondial-se-tiendra-a-montreal-en-2016

Le 12e Forum social mondial se tiendra à Montréal en 2016

Montréal accueillera le prochain Forum social mondial (FSM) en août 2016, a fait savoir l’organisme lundi matin par voie de communiqué.

C’est la première fois qu’une ville d’un pays du Nord recevra la visite du Forum.

«Ce premier Forum social mondial au Nord sera l’occasion historique de renouveler les luttes sociales mondiales, le tout, porté par la fougue de la jeunesse québécoise», a souligné Chico Whitaker, membre fondateur du FSM.

Plus de 50 000 personnes sont attendues au centre-ville de Montréal dans le cadre de la 12e édition de cet événement.

Le FSM s’est fixé pour mission de contribuer à la construction collective de solutions à divers enjeux écologiques, économiques, sociaux et politiques.