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Solutions réfléchies ou actions inutiles?

Vous avez raison. L’activisme, les manifs, ça ne donne pas de résultats, les politiciens et l’industrie continue et ne sont, parfois, que très temporairement retardés par nos actions.

Vous êtes vous posé la question pourquoi cela se passe ainsi?

Faire n’importe quoi, n’importe comment, sans savoir si vous atteindrez des objectifs quelconques n’est pas sérieux et n’arrivera pas à de bons résultats.

L’activisme et l’environnementalisme permettent de communiquer des faits, des inquiétudes et de sensibiliser les citoyens culturellement déconnectés pour les engager dans le concret en amplifiant le message. C’est donc un outil de communication et de mise en action sociale contre un système représentatif capitaliste anti-démocratique et une justice bureaucratique inhumaine.

Mais le message, si fort soit-il, ne mêne nulle part! C’est exactement comme voyager dans des territoires inconnus sans carte. C’est exploratoire et hasardeux.

Il faut un plan d’ensemble, précis et étudié et une organisation bien structurée pour le réaliser. Mais, avant de faire des plans et des actions désorganisées au hasard qui peuvent paraître stratégiques, il faut comprendre pourquoi nous en sommes rendus là où nous en sommes. Il faut identifier les acteurs, les raisons, les interactions, les problématiques et les effets.

Ce contre quoi lutte l’activisme ne sont que des symptômes de problèmes structurels et opérationnels de notre système social qui sont beaucoup plus profonds et dont les origines reculent parfois très loin dans l’histoire.

Toutes les actions qui ne mènent qu’au sabotage vont avoir des répercussions temporaires sur de petites parties du système en le déstabilisant, mais sans le changer, sans le moderniser, sans le réformer. Le sabotage va affecter potentiellement une foule d’individus sans régler aucun problème et en créant toute une pléiade de conséquences indésirables. Après un temps, le système reprendra sa place, son état stable et rien n’aura changé, rien… Parce que le système, c’est NOUS!

Élaborer un modèle de société qui puisse résoudre ces problèmes tout en répondant à nos objectifs de civilisation est le propre de l’architecture sociale.

L’architecture sociale exige d’observer ce qui se passe dans le monde en étant neutre et objectif, détaché de toutes partisaneries et détaché de toutes connaissances spécialisées de l’un ou l’autre des concepts du système.

Il faut définir les acteurs impliqués : l’homme avec sa nature, l’environnement biophysique avec ses ressources naturelles et l’environnement social avec la politique, l’économie, le législatif, la justice, la culture, l’éducation, la religion, la science.

Il faut identifier les interactions entre les acteurs et corroborer ces interactions avec des symptômes et émettre des hypothèses à valider. Par exemple, l’argent interagit avec la nature humaine au niveau de ses besoins primaires pour provoquer une réaction d’accumulation liée à la peur d’en manquer. De là naissent les inégalités sociales, la collusion, la corruption, la criminalité, les instabilités sociales, les revendications, les manifestations, les conflits, les guerres, etc.

Les hypothèses d’interactions entre les acteurs corroborées avec les symptômes permettent d’identifier les vrais problèmes. C’est la le départ des travaux d’architecture sociale permettant de concevoir les bases d’un système social qui ne reproduit pas les mêmes symptômes, qui limite ou évite les interactions néfastes et qui favorise des interactions et des comportements bénéfiques souhaitables en fonction des objectifs de civilisation.

Il va falloir que l’humanité énonce ses objectifs avant d’architecturer le modèle social qui va conduire toute l’humanité dans leur direction. En ce moment, la civilisation humaine n’est guidée par aucun objectif, elle se laisse dériver par son propre système, par ses failles conceptuelles qui favorisent des interactions et des comportements nuisibles et néfastes.

Mais chaque individu est guidé par la recherche du bonheur, de la liberté et de l’accomplissement à condition d’avoir comblé ses besoins essentiels pour vivre. Le système social actuel ne couvre même pas les besoins essentiels! Nous sommes donc très loin de répondre aux exigences individuelles…

Lorsque ce travail sera accompli, que nous aurons identifié la cause de nos problèmes, énoncé nos objectifs de civilisation en respectant les exigences individuelles et architecturé un modèle de système social qui nous permette de fonctionner en société en atteignant nos objectifs, nous pourrons élaborer un plan d’action pour faire la transition du système actuel vers le nouveau système et planifier cette transition.

L’humanité fera face à une extraordinaire résistance au changements. Mais elle est déjà face au mur de l’effondrement de sa civilisation à cause de son système social actuel et des limites de son environnement biophysique. L’humanité sera bientôt coincée entre ce mur et son inaction. Elle commence a se sentir à l’étroit avec ses ressources naturelles, le manque de temps et les changements climatiques…

Si l’humanité n’a pas accompli ce travail préparatoire à temps, elle devra improviser n’importe quoi, n’importe comment sur le coup de la panique, de l’urgence et de la rage avec les résultats aléatoires et partiels qui foisonnent dans l’histoire de l’humanité.

L’activisme n’est donc pas inutile. L’activisme éveille la conscience sociale. Cet éveil est nécessaire pour catalyser, enclencher et accélérer les travaux d’architecture sociale. Plus vite grandira la conscience sociale des problèmes, plus longtemps cette conscience sera maintenue éveillée, plus concrète deviendra la nécessité de mettre à profit toutes nos connaissances pour passer efficacement à l’action et réaliser une architecture sociale durable qui assurera la pérennité de la civilisation et la survie de l’humanité.

Les questions auxquelles nous devons répondre sont :

Combien de temps nous reste-il?
En avons nous suffisamment?


IRASD – Institut de recherche en architecture sociale durableSSARI – Sustainable Social Architecture Research Institute

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