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Les fondements philosophiques de la politique guident les dérives des stratégies comportementales décisionnelles

La philosophie n’est pas une science. (1)

La philosophie est une approche cognitive propre aux stratégies comportementales associées à l’utilisation de l’intelligence, phénotype très développé chez l’espèce humaine.

Cette approche, intrinsèquement liée à l’environnement social, constitue une tentative de comprendre et d’interpréter le monde qui guide le comportement, constituant un système d’idées qui tente de dégager les principes fondamentaux d’une discipline dans un contexte social et culturel spécifique. En bref, la philosophie tente de déterminer le sens moral de concepts présents dans l’environnement social.

La philosophie n’existe d’ailleurs que dans l’environnement social. La philosophie n’existe pas dans l’environnement biophysique où les lois sont immuables et intransgressibles. La philosophie n’existe pas non plus dans l’environnement humain qui ne couvre que les éléments caractérisant l’espèce, sa nature, ses comportements instinctifs intrinsèques et sa capacité d’adaptation.

Les faits n’ont aucun sens moral. La moralité est un concept humain induit dans les stratégies comportementales par des interactions de concepts provenant de son environnement social avec la nature humaine.

Ni la philosophie, ni les sciences ne peuvent remettre en cause les lois immuables et intransgressibles de la nature et de la physique. Les sciences étudient ces lois pour les comprendre. La philosophie s’interroge sur le bienfondé de la démarche scientifique. La philosophie et la science peuvent questionner les démarches pour arriver à ces connaissances, mais l’épistémologie n’enlève rien à l’existence des lois de la nature.

La philosophie ne permet pas de comprendre le fonctionnement ni les limites de l’environnement biophysique ni de l’environnement humain et certainement pas de l’environnement social. Ce sont des sciences naturelles comme la physique, la chimie, la génétique, la biologie, la médecine, la psychologie, la psychiatrie et des sciences humaines comme l’anthropologie, l’histoire, la politique, l’économie qui permettent de comprendre ces fonctionnements et ces limites à condition d’intégrer ces connaissances dans une démarche d’analyse et de réflexion, ce que peut faire la philosophie…

On réalise clairement pourquoi la politique échoue lamentablement à tenir compte du fonctionnement et des limites de l’environnement biophysique et de l’environnement humain lorsqu’on se rend compte que la politique s’appuie sur la philosophie et que la philosophie ne procède pas de l’intégration des connaissances!

Tant que la politique, l’économie, le législatif, la philosophie ne tiendront pas compte des connaissances scientifiques et du fait que les lois de la nature et de la physique sont immuables et intransgressibles, l’espèce humaine continuera à les transgresser à ses risques et périls… Car ces lois ne sont pas une question de philosophie, mais une question de faits, neutres et objectifs, dont l’existence indéniable n’a rien à voir avec le sens moral ni avec la démarche.

La philosophie est importante, autant que les autres sciences naturelles et humaines, mais la civilisation humaine échoue partout où elle démontre son incapacité à intégrer toutes ces connaissances.

Pour qu’une démocratie fonctionne, il faut que les participants possèdent beaucoup de connaissances générales dans de nombreux domaines afin de prendre des positions solidement justifiées. Car si la science est une question de faits immuables, la politique est une question d’opinions et d’idéologies démagogiques véhiculées par des sophismes afin de corrompre les opinions pour altérer le processus décisionnel dans le but de satisfaire tout le monde.

On ne devrait pas chercher d’abord à satisfaire tout le monde, mais à respecter les lois immuables et intransgressibles qui délimitent nos environnements. On ne dépasse pas la vitesse de la lumière parce que cela fait notre bonheur, mais parce que c’est physiquement impossible! De même, on ne surexploite pas les ressources finies d’une planète pour satisfaire à la croissance économique monétaire d’un modèle à croissance infinie tout en mettant à risque la pérennité et la survie de l’espèce…

Les courants de pensée philosophiques qui guident les stratégies comportementales décisionnelles sont appuyés sur d’innombrables interactions entre des concepts du système social et la nature humaine. Ces notions sont le fruit exclusif d’interactions entre l’environnement social et l’environnement humain. Le bien et le mal n’existent pas dans l’environnement biophysique, ni dans l’environnement humain où la physique et la psychologie comportementales expliquent réellement des faits.

Seules l’acquisition et l’intégration de connaissances générales par l’enseignement arriveront à former des citoyens généralistes capables d’approfondir ces notions et dont le comportement s’adaptera afin de créer de meilleures stratégies décisionnelles spécifiquement orientées vers l’atteinte d’objectifs de civilisation appuyées sur la pérennité du système humain.

Lorsque l’IRASD a publié le 17 novembre 2014 son analyse « L’état actuel de l’évolution de l’espèce humaine favorise-t-il sa capacité de survie? », c’est sur la base de ce constat que nous avions travaillé et sur lequel nous poursuivons nos recherches. (2)

(1) https://irasd.wordpress.com/2014/12/17/la-philosophie-est-exclue-de-la-demarche-de-recherche-de-lirasd/
(2) https://irasd.wordpress.com/2014/11/17/letat-actuel-de-levolution-de-lespece-humaine-favorise-t-il-sa-capacite-de-survie/


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