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Une mâchoire retrouvée en Ethiopie fait vieillir le genre humain de 400.000 ans

http://www.huffingtonpost.fr/2015/03/04/machoire-ethiopie-genre-humain-400000-ans-decouverte_n_6801994.html

Une mâchoire retrouvée en Ethiopie fait vieillir le genre humain de 400.000 ans

SCIENCES – C’est une découverte qui a la particularité de bouleverser nos certitudes quant à nos origines. Comme ceci est rapporté par Le Monde, une mandibule retrouvée dans la région de l’Afar au Nord-Est de l’Ethiopie constituerait la plus vieille trace d’un représentant du genre Homo jamais retrouvée. C’est dans cette région très connue des spécialistes qu’avait également été retrouvée « Lucy » il y a une quarantaine d’années.

Décrite par les revues Sciences et Nature, cette mâchoire date de 2.8 millions d’années alors que les scientifiques pensaient jusque-là que l’apparition de nos très lointains ancêtres remontait a 2.4 millions d’années. Ce fossile d’hominidé a été récolté en 2013 par une équipe de paléontologues menée par Chalachew Seyoum, de l’Université d’Etat d’Arizona.

C’est par l’étude des roches volcaniques qui entourent le site que les scientifiques sont parvenus à estimer l’âge du fossile de cette mâchoire inférieure. En le comparant avec d’autres fossiles, les chercheurs sont parvenus à trouver des similitudes avec l’Australopithecus afarensis (espèce de Lucy), cependant ceux-ci expliquent que cette mâchoire présente des caractéristiques plus « modernes » comme la symétrie et la finesse des molaires ou encore la proportion de la mâchoire.

« Ce nouveau fossile, qui possède des caractères propres aux australopithèques et d’autres spécifiques aux premiers Homo, illustre bien la transition entre ces deux groupes » a expliqué l’un des co-auteurs de l’étude cité par Le Monde.

Trouver l’origine de la lignée Homo

Depuis des décennies, les scientifiques cherchent des fossiles en Afrique pour trouver des indices des origines de la lignée Homo mais avec peu de succès puisqu’ils ont découvert très peu de fossiles de la période jugée critique allant de moins trois millions d’années à moins 2,5 millions d’années. De ce fait, les experts ne sont pas d’accord sur la période de l’origine de la lignée Homo, qui a abouti à l’émergence des humains modernes, l’Homo Sapiens, il y a environ 200.000 ans.

« Des fossiles de la lignée Homo de plus de deux millions d’années sont très rares et le fait d’avoir un éclairage sur les toutes premières phases de l’évolution de notre lignée est particulièrement emballant », souligne Brian Villmoare, le principal auteur. Mais ces chercheurs notent qu’ils ne sont pas en mesure de dire avec cette seule mâchoire s’il s’agit ou non d’une nouvelle espèce du genre Homo.

Une recherche complémentaire parue mercredi dans Science portant sur la géologie et le climat dans la même région d’Ethiopie où a été trouvé le fossile de Ledi-Geraruy, met en évidence un changement climatique qui a rendu l’environnement plus aride il y a 2,8 millions d’années.

Ces scientifiques ont découvert des fossiles de mammifères contemporains de Ledi-Geraru montrant qu’il y avait surtout des espèces vivant dans des habitats dominés par de petits arbustes et des prairies où les arbres étaient rares. Alors qu’à l’époque de Lucy, la végétation était plus verdoyante. « Nous pouvons voir des indications de sécheresse dans la faune dominante dans l’environnement de Ledi-Geraru », explique Kaye Reed, professeur à l’Université d’Arizona, co-auteur de cette étude.

« Mais il est encore trop tôt pour dire si le changement climatique est responsable de l’émergence du genre Homo, il nous faudra avant cela examiner un plus grand nombre de fossiles d’hominidés que nous continuons à rechercher dans cette région », a-t-elle ajouté. L’hypothèse du changement climatique ayant conduit à l’extinction des espèces antérieures à celles du genre Homo et à l’émergence de ce dernier est souvent avancée par les scientifiques, relève le professeur Reed.

Dans une autre étude publiée mercredi dans la revue britannique Nature, des scientifiques ont annoncé une nouvelle reconstruction d’une mandibule déformée qui appartenait à un Homo habilis « bricoleur » vieux de 1,8 million d’années découvert en Tanzanie. Cette reconstruction a créé la surprise en faisant apparaître une mâchoire primitive de cette espèce et montre aussi un lien évident avec le fossile de Ledi-Geraru.

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