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Économie du capital humain développée par l’éducation pour l’évolution de l’espèce

Dans une analyse précédente (https://irasd.wordpress.com/2015/12/02/le-progres-de-la-civilisation-nuit-a-levolution-de-lespece-humaine/), nous avons abordé la confusion entre évolution et progrès entretenue par l’espèce humaine dans son environnement social par les concepts et mécanismes de son économie monétaire. La relation entre les stratégies comportementales humaines liées à son évolution et à son histoire explique les raisons de cette confusion et l’origine des choix erronés de l’espèce humaine dans son environnement social.

Un proverbe chinois dit : « L’argent est une richesse morte, les enfants sont une richesse vivante. »

Comme la capacité de survie de toute espèce dépend de l’adaptation de ses individus, la valeur d’une société découle de la capacité d’innovation de ses individus. L’humain est une espèce socialisée qui aurait dû, comme la plupart des espèces vivantes en compétition pour la survie, établir la base de son économie sur le capital humain réel, plutôt que sur le capital monétaire virtuel.

« Le capital humain est l’ensemble des aptitudes, talents, qualifications, expériences accumulées par un individu et qui déterminent en partie sa capacité à travailler ou à produire pour lui-même ou pour les autres. »

(https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Capital_humain)

Il importe d’identifier pourquoi l’espèce humaine a fait le choix erroné de la monnaie pour développer l’économie de son environnement social, plutôt que de miser sur le capital humain. Pour le savoir, il suffit d’étudier la nature comportementale des décisions qui ont poussé l’humain à se doter d’un étalon de valeur aussi irréel.

On trouve des réponses en anthropologie comportementale des premiers primates hominidés et leurs descendants dans l’histoire de l’humanité. La paléo psychologie sociale permet également d’approfondir ces comportements humains étalés dans le temps.

Il en ressort une l’hypothèse plausible que l’homme préhistorique et antique n’ayant pas suffisamment développé ses connaissances scientifiques du monde, il fut plus aisé dans la continuité comportementale de l’instinct de survie d’orienter la société humaine vers la valeur des biens et services éphémères, plutôt que vers le capital humain durable qui n’avait pas de valeur à l’évoque.

On le constate d’ailleurs par les innombrables boucheries perpétrées dans les cultures primitives du combat et de la guerre dont les violences s’expriment encore aujourd’hui chez des groupes d’individus aux comportements déviants. L’espèce humaine a progressé en perpétuant une culture sociale établie sur ces concepts et mécanismes erronés.

Le capital humain est en partie ce sur quoi misent certaines entreprises du modèle économique monétaire pour atteindre une rentabilisation fiscale. Mais il s’agit d’un objectif détourné de la réalité, car le capital humain est utilisé d’abord pour la performance et la productivité ensuite pour la qualité et l’innovation. Et même dans ce dernier cas, le profit est toujours l’objectif premier vers lequel est détournée l’innovation.

Le modèle économique monétaire vise exclusivement l’accumulation monétaire de richesse virtuelle et non le développement individuel et collectif de l’espèce. Pourtant, la survie passe d’abord par la qualité et l’innovation de l’adaptation et non par la performance et la productivité de l’accumulation d’un concept.

Depuis des millénaires, l’économie monétaire entretient cette confusion grave en induisant d’innombrables stratégies comportementales déviantes résultant en la dégradation des ressources naturelles minérales et bio topiques au profit de la croissance économique monétaire. Elle réussit à perdurer parce que l’entreprise est considérée comme un lieu de création de richesses et le creuset indispensable de la socialisation et de l’autonomie des personnes.

En réalité, l’entreprise n’est qu’un vecteur de l’économie monétaire favorisant la circulation de l’argent et son accumulation entre les mains de la minorité. Rares sont les individus qui sortirons grandis d’avoir sacrifié leur vie entière au travail. Les scientifiques font exception. Mais leurs recherches sont de moins en moins possibles à cause de la pression fiscale de la croissance économique qui détourne leurs travaux vers des applications lucratives plutôt que de développer la connaissance permettant d’innover pour l’évolution, le progrès et la survie de l’espèce tout en permettant de mesurer les conséquences néfastes d’une civilisation appuyée sur une économie monétaire.

Dans une économie basée sur le capital humain, un seul investissement est justifiable : l’investissement en temps et en efforts dans l’éducation. Car l’éducation est la clef de voûte de l’accroissement de la valeur du capital humain rendant possible la qualité et l’innovation dont bénéficie chaque individu pour s’adapter en s’améliorant, favorisant ainsi l’évolution de l’espèce qui consolide sa capacité de survie. Il ne s’agit pas ici d’une éducation centrique sur le travail ni bornée à l’innovation technique, mais d’un processus d’apprentissage continu de notre monde favorisant la consolidation des connaissances requises pour assurer des stratégies comportementales durables en équilibre avec les environnements humain, biophysique et social.

Non seulement cette éducation favorise le développement de la capacité d’innovation sociale, mais elle constitue un accélérateur de création de richesse humaine et de socialisation. De plus, cette éducation nivelle les inégalités sociales en ramenant le développement du capital humain à sa plus simple expression limitée à la capacité de développement individuel et non à l’accessibilité à l’éducation actuellement bloquée par l’économie monétaire.

Ainsi, le développement des individus n’est limité que par leur capacité d’apprentissage qui se développe avec le temps et l’acquisition de connaissances pour atténuer les limitations cognitives individuelles. Plus l’individu apprend, plus la capacité cognitive de son cerveau se développe, repoussant constamment ses limitations. On assiste alors à une évolution cognitive et comportementale de l’espèce qui la projette vers un avenir inévitablement plus prometteur que l’actuel.


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