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L’accroissement des instabilités, des précurseurs à l’effondrement

Les instabilités boursières du système économique monétaire à la base de la civilisation humaine ne datent pas d’hier. L’instabilité du système économique humain qui s’accentue depuis 2008 n’est qu’un symptôme des déviances comportementales induites par les concepts et mécanismes de l’organisation sociale de l’espèce.

« Les villes intensifiant la mondialisation et la mondialisation intensifiant les villes, le commerce mondial s’est multiplié par 11 entre 1980 et 2004 – de 580 milliards de dollars à plus de 6000 milliards. » – Stewart Brand, « Discipline pour la planète Terre », 2010

Lorsque les pressions exercées sur les environnements humain, biophysique et social s’accroissent simultanément, la probabilité de déstabilisation du système grandit (1), augmentant le risque d’effondrement (2). Surtout lorsque plusieurs autres variables se retrouvent sous une même pression croissante; celle de la volonté comportementale de faire croitre l’économie monétaire.

La civilisation humaine est actuellement sur un pic instable. (6) La croissance économique et les déviances comportementales psychosociales pour l’accélérer ont également engendré des pressions sur la surexploitation des ressources humaines et naturelles. (3) L’augmentation est proportionnelle à l’accroissement de la population et l’agrandissement des villes supportées par les industries en est une des conséquences.

« L’argent mène le monde! » Mais il le détruit également. L’espèce humaine est-elle suffisamment évoluée pour en prendre conscience? Est-elle suffisamment mature pour se départir de ce modèle? (4)

L’homme a déjà perdu le contrôle de son système social et il est en train de perdre le contrôle de son environnement planétaire. (1)

L’adolescence de l’espèce tire à sa fin, il est temps que l’homme se prenne en main.

La partie de plaisir est terminée, il n’y a plus de place pour le jeu.

L’action est urgente, l’acquisition de connaissances une nécessité et la réforme une obligation inévitable.

Mais l’homme est-il préparé à agir? (5)

À l’IRASD, nous préparons le terrain pour agir. Car agir n’importe comment en faisant n’importe quoi mène à de mauvaises décisions ou à de pires résultats.

Corriger ce qui a été fait avec les mêmes moyens que ce qui l’a provoqué n’est pas une bonne idée.

Introduire de nouveaux concepts et mecanismes de société exige des connaissances et un certain temps.

Nos travaux de recherche ont pour objectif de documenter des dossiers thématiques qui serviront de bases de connaissances pour réaliser l’architecture sociale des solutions pour notre civilisation.

L’IRASD forme une équipe microscopique comparée à l’ampleur de la tâche qui consiste à architecturer des modèles de fonctionnement soutenables et durables pour la société humaine.

Sans l’implication de chercheurs et de citoyens engagés, la tâche est colossale et le temps requis risque de se prolonger au-delà de l’effondrement.

(1) https://irasd.wordpress.com/2015/08/05/synthese-des-donnees-planetaires-adrastia/

(2) https://irasd.wordpress.com/2015/08/10/leffondrement-analyse-critique-du-livre/

(3) https://irasd.wordpress.com/2015/08/10/lespece-humaine-vit-au-dessus-des-capacites-de-ses-niches-ecologiques-2/

(4) https://irasd.wordpress.com/2014/11/17/letat-actuel-de-levolution-de-lespece-humaine-favorise-t-il-sa-capacite-de-survie/

(5) https://irasd.wordpress.com/2015/08/22/que-sommes-nous-censes-faire-de-nos-vies-sachant-que-nous-nous-dirigeons-vers-un-effondrement/ 

(6) https://irasd.wordpress.com/2015/08/18/le-monde-sapproche-dune-grande-catastrophe-economique-et-personne-nen-parl-e/
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http://quebec.huffingtonpost.ca/2015/08/25/bourse-impact-canada_n_8036100.html?utm_hp_ref=canada-quebec&ir=Canada+Quebec

Dégringolade boursière: quels impacts pour le Canada?

  
En pleine dégringolade, l’indice Shanghai Composite a chuté de 37 % en deux mois et dans tout le pays, l’économie continue de tourner au ralenti. Doit-on craindre la contagion? Décryptage en cinq questions.

Un texte de Christine Bureau

1. La Bourse de Shanghai a connu hier sa pire journée depuis 2007. Son principal indice, le Shanghai Composite, a chuté de 8,5 % pour clôturer à 3209,91 points. Comment la Chine en est-elle arrivée là?

L’économie chinoise est en décélération depuis plusieurs années, un phénomène qui a récemment pris de l’ampleur. Le marché boursier s’est lui aussi écrasé au cours des derniers mois. La semaine dernière, les autorités chinoises ont voulu redonner du souffle à leurs exportations en dévaluant le yuan de 2 %. La mesure a eu l’effet contraire.

« D’abord, les autorités chinoises ont interdit les ventes à découvert puis, la semaine dernière, ils ont dévalué le yuan, leur monnaie. Ce genre de choses a été vu par les investisseurs internationaux comme un signe de désespoir », soutient le directeur général chef de la recherche pour les particuliers chez BMO Nesbitt Burns, Stéphane Rochon, pour expliquer la récente dégringolade des bourses mondiales.

Selon lui, la Chine essaie « par tous les moyens » de relancer son économie. Mais le fond du problème, lui, reste le même.

« [Les Chinois] ont une économie qui a trop de capacités. Ils ont beaucoup, beaucoup investi dans leurs capacités manufacturières, mais il n’y a pas assez de demandes globalement pour absorber toute cette production. »
Stéphane Rochon

2. Quels outils se trouvent à la portée de la Chine pour freiner la dégringolade de son marché boursier?

Pékin étudie l’option d’injecter de l’argent frais dans la Bourse de Shanghai. Avec 3,5 trillions de dollars en devises étrangères, la Chine a d’ailleurs les moyens de le faire. Mais Stéphane Rochon croit que ce sera insuffisant pour calmer les marchés.

« Ils font ça depuis un bout de temps déjà et on dirait qu’à chaque fois qu’ils le font, ça a de moins en moins d’effets positifs. Oui, ils peuvent encore [réinjecter de l’argent], mais en fin de compte, l’économie va se stabiliser là où l’économie va se stabiliser. Toutes les mesures qu’ils vont prendre, ce sont des pansements », soutient-il.

Selon lui, la Chine a plutôt intérêt à limiter ses interventions pour laisser l’économie retrouver son « point d’équilibre ». Une croissance annuelle de 10 % comme celle qu’a connue la Chine n’était pas viable à long terme de toute façon, note-t-il.

3. Peut-on parler d’une crise boursière chinoise?

« C’est une correction majeure, réplique Stéphane Rochon. Le problème, c’est que je ne vois pas d’événement catalyseur qui pourrait stabiliser [l’économie chinoise] à court terme. C’est donc possible qu’on voit plus de déclin encore, du moins dans les actions chinoises. »

Il rappelle que c’est un « momentum économique » à la baisse – c’est-à-dire tous les indices -, qui a créé le mouvement de panique sur les marchés. « Généralement, c’est ce qui fait peur aux investisseurs et c’est pour ça qu’on voit les secousses qu’on voit dans la bourse », résume-t-il.

4. Quelles répercussions aura la chute de la Bourse de Shanghai sur sa consoeur de Toronto et sur l’économie canadienne?

Les secteurs de l’énergie et miniers composent 30 % de l’indice canadien S&P/TSX. Or, ce sont justement ces secteurs qui souffrent le plus du ralentissement de la Chine et de sa dégringolade boursière.

Comme il y a peu d’investisseurs étrangers sur la Bourse de Shanghai, les entreprises canadiennes en lien avec le secteur minier et de l’énergie sont celles qui vont le plus subir les impacts financiers de cette chute, ainsi que tous les secteurs connexes, comme le marché immobilier à Calgary.

« Ce n’est pas le fait que la Chine ne consomme pas beaucoup de matières premières, explique Stéphane Rochon. Elle en consomme encore beaucoup, mais d’année en année, l’augmentation de leur consommation descend », surtout pour ce qui est des métaux de base, comme le cuivre. Le prix du pétrole est lui aussi en forte chute, bien que son prix dépende aussi des surplus de production des pays de l’OPEP et de la Russie.

« Les revenus d’impôts ou de taxes de l’Alberta vont baisser en flèche. En termes d’équilibre budgétaire, ça va faire mal au Canada, ça, c’est clair. En termes de péréquation, ça pourrait avoir un effet. »
Stéphane Rochon

Les États-Unis, malgré des marchés à la baisse de près de 8 % par rapport à leur sommet cette année, s’en tireront mieux que le Canada parce qu’ils ont un énorme marché de consommation interne, note-t-il.

5. À quoi faut-il s’attendre sur les marchés boursiers au cours des prochaines semaines?

« On peut s’attendre à beaucoup de volatilité. Ça ne veut pas dire que ça va continuer descendre à ce rythme-ci, mais une chose qui est claire, c’est qu’il va y avoir beaucoup de volatilité », estime Stéphane Rochon.

Et comme la bourse précède souvent l’économie réelle de six à neuf mois, il est probable que l’économie chinoise continue de tourner au ralenti. « La trajectoire est à la baisse et jusqu’à nouvel ordre, c’est comme ça qu’on devrait penser à l’économie chinoise », conclut-il.


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